• la 5G

    BEAUCOUP À DIRE SUR LA 5G

     

     

    l — Les origines amenant à la 5G

     

     

     

    A – Les premières années

    Le téléphone (filaire) connaît son vrai premier inventeur, Antonio Meucci, en 1871, avant Alexander Graham Bell qui l'a commercialisé quelques années plus tard.

    Le télégraphe Chappe, inventé un siècle plus tôt (1794), permettait d'échanger de très courts messages via des sémaphores.

    Les télécommunications sans fil connaissent leurs balbutiements avec les premiers travaux de Guglielmo Marconi en 1899 (à l'occasion d'une émission transmanche en morse).

    Le passage en vocal découle de la découverte de la lampe triode par Lee De Forest en 1906. De là se sont construits les centraux téléphoniques avec les opératrices qui branchaient à la main l'appelant au destinataire.

     

    B – les premiers téléphones mobiles, années 1980radiocom 2000

    Le téléphone mobile conjugue la technologie du téléphone vocal, avec celle de la radio. Il faut donc que l'appelant mobile se connecte à une grande antenne le reliant au réseau fixe, puis éventuellement à une autre antenne le reliant à la personne appelée. Au départ il s'agit de radiotéléphones lourds et encombrants, installés dans des voitures, tel le Radiocom 2000 de 1986. On peut considérer cela comme la 1G (pour première génération). Avec l'amélioration appelée "hand over" le mobile pouvait rattraper le signal sur une autre "cellule" ou groupe d'antennes (d'où téléphone cellulaire) tout en se déplaçant.

     

    C – La 2G en Europe se normalise en GSM (Groupe spécial mobile)

    Elle s'améliore en se doublant, sur la même fréquence et les mêmes antennes, de transport de données par paquets (GPRS, General Packet Radio Services, puis EDGE, Enhanced data rates for GSM evolution) qui sont classés en 2,5G, puis 2,75G. On peut transporter son téléphone en bandoulière, comme l'Alcatel 2109HA

     

    D – Fin 2004 en France se commercialise la 3G (norme UMTS,  Universal mobile telecommunications System).

    C'est un système de transport non filaire bien plus rapide que la 2G et ses variantes (1,920 Mb/s contre 9,6Kb/s), mais si on se déplace vite les performances se dégradent significativement (jusqu'à redescendre à 144 Kb/s en voiture). La vitesse de transmission se mesure en milliers ou millions, voire milliards de bauds/s – des zéros ou des 1, du nom de son inventeur français pour presque l'équivalent des bits en informatique. (illustré par le Motorola D470)

     

    E – Les opérateurs considérant que les usagers demandent toujours plus de rapidité, et de capacité à désormais échanger on télécharger des fichiers de données de plus en plus volumineux, l'évolution en arrive au LTE, puis au LTE-Advanced, ce qui correspond à la 4G et ses variantes, puis depuis le 28 novembre 2020 à la 5G opérationnelle dans quelques villes en France.

     

    https://www.01net.com/actualites/on-a-teste-la-5g-de-sfr-et-nos-resultats-sont-tres-prometteurs-2011493.html?xtor=EPR-1-[N-Actus]-20201130

     

     

     

     

     

    II — Pourquoi les différentes normes, pourquoi la 5G maintenant ?

     

     

    Nous avons résumé cette progression dans un tableau, probablement approximatif.

    Cette progression épouse donc les besoins supposés : au départ il s'agissait, pour quelques fortunés, de converser depuis une voiture. Maintenant, performances beaucoup plus imposantes, et miniaturisation liée malgré tout à une autonomie suffisante, font que tout un chacun peut téléphoner, consulter les nouvelles ou regarder un film depuis n'importe où, sauf depuis les zones "blanches", sans réception.

    L'offre a créé le besoin, la généralisation a permis la baisse des coûts de connexion malgré le déploiement d'antennes relais de plus en plus nombreuses. Pour la 5G on parle, quand la généralisation de la fréquence de 26 GHz se fera, si elle se fait, d'un minimum de 700 000 antennes pour couvrir la France en particulier urbaine, s'ajoutant à celles déjà présentes pour la 2G, la 3G, la 4G pas encore finie de déployer.

     

     

    III — Comment peut-on ainsi se connecter partout ?

     

     

    A – Émetteurs en ville

    C'est là où interviennent ces forêts d'antennes de retransmission : souvent les mêmes antennes principales suffisent pour diffuser et recevoir les données selon plusieurs normes. Les petites antennes de rue, en ville, bien plus discrètes, peuvent ainsi basculer de la 4G+ à la 5G par simple mise à jour du logiciel.

    Il est nécessaire d'en implanter beaucoup, parce que plus les fréquences sont importantes, plus l'environnement les perturbe ou les absorbe facilement. Même les feuilles des arbres y contribuent, ce qui a pu faire penser que les autorités locales avaient décidé depuis un an pour cette raison ces remplacements massifs de végétaux en ville, privilégiant les arbres petits ou les simples rangées d'arbustes aux grands platanes ou autres essences majestueuses qui donnaient leur cachet aux grandes avenues.

    Cette prolifération des antennes peut paraître cependant nécessaire dans l'optique "tout numérique", en raison du grand nombre de personnes risquant de se connecter à la fois. ll semble que dans les périodes calmes, les antennes soient en mesure de passer en mode dégradé, pour consommer moins.

     

    B – Émetteurs de campagne

    Quand l'habitat est dispersé, il n'est pas nécessaire de multiplier les antennes. Une de place en place, tous les un à quelques kilomètres, suffit à assurer un service performant vu que les appels sont bien moins nombreux, souvent moins longs et moins gourmands en puissance.

    C'est pourquoi, pour baisser les coûts d'implantation, les fréquences utilisées seront aux alentours de 700 MHz, plus portantes en étendue active et bien moins perturbées par les obstacles. En revanche, le débit de données dont bénéficiera chaque utilisateur sera moins important même si peu d'usagers sont connectés simultanément.

     

    C – Émetteurs satellitaires

    S'ajoutant aux antennes terrestres, plusieurs opérateurs mondiaux ont fait le pari de lancer massivement des satellites en orbite basse, capables d'être reçus directement par des usagers partout sur la Terre sur des téléphones dédiés. Quand on dit massif, il faut parler de dizaines de milliers d'appareils lancés, qu'il faudra assez souvent remplacer parce que ces orbites basses sont bien moins stables que sur des altitudes plus élevées. Plus de zones blanches, hélas pour les EHS !

    Les fréquences utilisées seraient selon les données qu'on peut en avoir, aux alentours de 1,7 GHz. Mais il y aura plusieurs plages de fréquences.

    Bien entendu, il sera peu recommandé de jouer en ligne sur des logiciels très animés : le temps de latente pour la traversée de l'atmosphère dans les deux sens allongera singulièrement la capacité de réaction !

     

     

    IV — Que va apporter la 5G à ce monde ?

     

     

    A – Toujours plus, toujours plus vite

    La 5G avec ses fréquences plus grandes permet d'embarquer toujours plus de données (voix ou données diverses, tout transite de toute façon par "paquets"), ce qui accélère la retransmission du total des données, à vitesse égale du flux hertzien dans l'air ou dans les matériaux divers.

    Un facteur aussi permet d'accélérer encore cette vitesse de flux de données : les petites antennes sont dans un milieu urbain reliées à une antenne principale par fibre optique, encore bien plus rapide.

     

    B – Toujours plus, toujours plus fort

    Par leur omniprésence, les petites antennes permettront de relever et transmettre les données provenant de milliards (oui, on parle bien, à terme, de milliards) d'émetteurs divers, ou de récepteurs. Il s'agira de détecteurs de pollution ou de brouillard, de trafic, d'accidents (soudain les voitures s'arrêtent alors que les feux sont au vert), de passages au rouge à un feu tricolore, de bornes de rechargement "intelligentes" de voitures électriques, peut-être de capteurs d'empiètement de lignes continues, ou de cameras de surveillance devenues elles aussi "intelligentes" et désormais en mesure de déclencher des alarmes.... Faisons-leur confiance, les décideurs ont parfois beaucoup d'imagination.

    Ajoutons à ces capteurs divers "institutionnels" ceux qui désormais sont de plus en plus intégrés dans les objets usuels, à la maison, ceux qui désormais trônent (discrètement mais fermement) dans les réfrigérateurs, les télévisions, le thermostat de votre logement, les brosses à dents, dans tous les recoins d'une voiture, dans le moteur des volets roulants, voire dans les portes, les cafetières, dans votre couverture chauffante, dans les plaques de cuisine électrique... « Qui n'a pas sa puce ? » Il faut le signaler, c'est depuis 2010 à peu près que petit à petit se généralise cette présence dans nos objets de micro-centres de décision susceptibles d'être en contact avec des antennes collectant leurs données, ou pouvant leur donner des ordres ou en recevoir. On appelle cela l'Internet des Objets, qui se comptent en effet de plus en plus par milliards.

     

    C Toujours plus, toujours plus loin

    Avec cette 5G omniprésente, pour donner un exemple l'industriel de l'agriculture peut programmer son tracteur ou son engin agricole, l'amener devant le champ à traiter, puis s'en aller en train dans le pays d'à côté : la machine sait ce qu'elle a à faire, et depuis sa tablette ou même seulement son téléphone le technicien peut savoir où elle en est, y compris visuellement. Les zones sans possibilité de connexion, qu'on appelle “blanches”, sont de plus en plus réduites, avec les satellites elles n'existeront plus. Les interconnexions entre les personnes, quelle que soit la distance, feront que celle-ci n'existera plus. L'humain sera partout joignable, et depuis la Patagonie ou l'Australie il pourra en prévision de son retour remettre en route son chauffage, et pourquoi pas programmer le passage du café qu'il prendra en rentrant.

     

     

    V — Malgré tout, la 5G aura-t-elle des inconvénients ?

     

     

    A – Combien va coûter cette merveille ?

     

    (1) Le prix des fréquences

    Il y a quelques jours (nous sommes au début de décembre 2020) l'État a mis en vente les fréquences, qui lui appartenaient au-dessus de notre pays (nous rappelons que ces fréquences-là ont une portée limitée en distance, compensée par un bien plus grand déploiement d'antennes). Cette vente a rapporté 2,17 milliards, que verseront en commun les quatre opérateurs.

     

    (2) Le prix des infrastructures

    Selon un spécialiste, à l'échelle planétaire le déploiement de toutes ces nouvelles structures aura le coût très élevé : répartis sur 5 à 7 ans, ce sont environ 130 à 150 milliards de dollars qu'il faudra débourser (voir Deloitte, Communications infrastructure upgrade : The need for deep fiber”, juillet 2017).

    Pour donner une idée, le prix d'une antenne 4G+, généralement compatible 5G, avoisine les 70 à 100 euros, à installer. 70x 700 000 = 49 millions, avec la pose, la pose des fibres de liaison dont travaux de voirie, des antennes principales, la facture monte très vite. Certes, la fibre servira, heureusement, pour de multiples autres usages, dont le téléphone filaire et tout ce qui passe par là, comme le télétravail ; c'est le moyen de transport de données assurément le plus rapide, le plus sécurisé, le plus fiable à long terme, donc la valeur sûre, et sur la durée, la moins chère.

     

    (3) Le prix de la gestion

    Toutes ces antennes et ces fibres sont reliées à un central, ou plutôt de multiples centraux : pour ceux-là il faudra massivement prévoir de nouvelles fermes de serveurs, très chères, très gourmandes, et très chaudes. Rien que le refroidissement et l'alimentation de ces fermes présente un coût très élevé, à la fois financier, énergétique,  et climatique.

     

    (4) Conclusion de ce chapitre, dont l'aspect énergétique

    A l'époque où le bon ton est de mettre en avant la modération énergétique, cette nouvelle dépense en électricité interpelle. Diverses sources avancent, rien que pour cet usage, que trois nouveaux réacteurs nucléaires au moins seront nécessaires, en plus de Flamanville . S'il est mis en service (on parle maintenant au moins de la fin de 2022), il lui faudra peu à peu prendre la relève des plus anciennes centrales (Fessenheim est déjà arrêtée). Alors que la première ville vouée à la 5G (Nice) a commencé une gestion commerciale il y a une semaine, ces nouveaux réacteurs encore dans les cartons arriveront-ils à temps ? Il semble que dès cet hiver 2020-2021 des délestages soient envisagés. Cela va empirer.

    https://www.sofrecom.com/fr/publications/maitriser-l-accroissement-du-cout-energetique-de-la-5g

    https://www2.deloitte.com/content/dam/Deloitte/us/Documents/technology-media-telecommunications/us-tmt-5GReady-the-need-for-deep-fiber-pov.pdf

     

     

    B – A quoi va servir cette chère innovation ?

     

    Référons-nous à ce qu'en dit l'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse ) dans son dossier du début de 2020 Grand dossier : la 5G,” 8 janvier 2020, mis à jour le 13 novembre 2020.

    « • Les vidéos à très haute résolution pour des usages de particuliers et de professionnels ;

     La réalité virtuelle à 360° en connectivité sans fil ;

     La connectivité à haut débit et faible latence entre les véhicules et les infrastructures de transports et de véhicules à véhicules, ou pour les usages de divertissement à l’intérieur des véhicules ;

     Le suivi, pilotage et reconfiguration à distance de machines industrielles et de chaînes de production robotisées ;

     Le suivi logistique de bout en bout d’un très grand nombre de colis ou d’articles, notamment dans les grands nœuds de triage ;

     La récupération des données de la multitude de capteurs de la « ville intelligente » pour, par exemple, contrôler les flux routiers et les divers niveaux de pollutions ;

     Les télé-opérations de toutes sortes, grâce à la faible latence et aux échanges d’images vidéo très précises, par exemple dans le domaine de la santé ou des exploitations minières ;

     Le suivi précis des troupeaux dans les exploitations agricoles grâce à des capteurs sur le bétail »

    Juste une petite remarque : presque tout ce qui est énuméré là peut être fait en 4G ou 4G+, ou via la fibre ...

    Maintenant, qu'en sera-t-il du citoyen lambda ? La plupart du temps il n'aura pas vraiment besoin de ce surcroît théorique de vitesse et de disponibilité du réseau. Ce sera surtout un effet de mode, comme les vêtements de marques à l'école. Les forfaits proposés vont être, selon des recherches, pas loin du double de ceux que l'on constate aujourd'hui. A l'heure où la précarité s'installe de plus en plus, il n'est pas certain que ce soit un choix pertinent, entre ce gadget et une nourriture convenable. Rappelons que, de toute façon, si un réseau doit être arrêté, ce sera la 3G (la moins dangereuse, puisque non pulsée au niveau des antennes de collecte) : les autres resteront, la 5G viendra s'y empiler.

    Il faudra bien pourtant que quelqu'un paie pour cette nouveauté. Ce sera sans doute réparti entre les utilisateurs (certains parmi nous), les citoyens via les impôts (nous), ceux (nous) qui achèteront les produits des entreprises se servant de ce nouvel outil et devant bien répercuter la dépense, les usagers de l'électricité (encore nous), donc souvent ceux qui ne s'en servent pas. Est-ce vraiment une bonne idée, même pour ceux qui aiment les innovations ? Les budgets familiaux ont de plus en plus de limites.

    En fait ne sont vraiment intéressés que les organismes et industriels qui font de la collecte de données, sous toutes ses formes, et avec ou sans le consentement des citoyens (en général, sans malgré les rails légaux qui existent).

    On se réfèrera à l'énorme travail de Gauthier Roussilhe, La controverse de la 5G, récent puisqu'il date de juillet 2020.

    http://gauthierroussilhe.com/fr/projects/controverse-de-la-5g

    https://www.arcep.fr/la-regulation/grands-dossiers-reseaux-mobiles/la-5g.html

    Ajoutons une remarque très importante : ceux qui s'attendent à des merveilles dès 2021 risquent d'être déçus, car la vraie 5G, celle opérant sur 26 GHz, ne sera en place que dans la fourchette 2023-2025 au mieux.

     

    C – Qu'en disent les scientifiques ?

     

    (1) Les météorologues

    Ces Messieurs dont le travail est si important pour tout le monde font des bonds : pour leurs prévisions ils recueillent via les satellites météo des signaux naturels en particulier de  la vapeur d'eau, selon des fréquences élevées, en particulier celle de 23,6 GHz. Les émissions 5G des stations terrestres, prévues pour les plages aux alentours de 26GHz, vont interférer, et montrer des nuages entiers inexistants. A l'heure du dérèglement climatique  annoncé, c'est un très mauvais cadeau à faire à tous. Toutes les prévisions en  seront aléatoirement faussées.

     

    (2)  Les astrophysiciens

    Les travaux scientifiques s'appuient sur de nombreuses photos, en lumière normale ou en infrarouge. Déjà, alors que le déploiement n'en est qu'à ses débuts, les satellites en orbite basse prévus pour retransmettre le trafic Internet direct se présentent sur les clichés comme des rayures blanches qui faussent les calculs de luminosité des étoiles, perturbent la couleur de celles-ci sur la photo, cachent les étoiles placées derrière le trait... et pourtant cela ne fait que commencer. Plusieurs entreprises ont prévu ce genre de lancement multiple (toutes ensemble cela ferait pas loin de 100 000 satellites), bientôt il deviendra tout simplement impossible d'observer scientifiquement le ciel.

     

    (3) Les ornithologues et entomologistes

     

    Oiseaux et insectes ont un sens de l'orientation basé surtout sur le champ magnétique terrestre. Les hautes fréquences des antennes génèrent un champ magnétique puissant et pulsé, qui perturbe significativement ce sens. Pour les abeilles, pour les oiseaux migrateurs, c'est un important facteur de disparition. Mais bien entendu, tous les animaux en sont affectés, y compris l'animal humain. C'est seulement moins perceptible.

     

    (4) Les médecins

     

    Eux aussi savent depuis longtemps (c'est vers 1985 qu'eurent lieu les premières recherches systématiques) que comme on l'apprend en physique du niveau Baccalauréat tout  barreau conducteur (ce qu'est un corps vivant) baignant dans un champ électromagnétique développe à son tour un courant induit susceptible d'interférer avec les courants internes qui circulent dans les axones de nos cellules nerveuses. Cet effet a été prouvé par de nombreuses expériences. A long terme, il ne saurait être anodin. En revanche, il est très difficile de donner des résultats tangibles et reproductibles, les métabolismes variant beaucoup d'un individu à l'autre. C'est pourquoi les instances officielles n'en tiennent pas compte, même si effectivement cela existe, au grand dam des médecins qui tirent la sonnette d'alarme : de plus en plus nous baignons dans un brouillard électromagnétique pulsé et complexe, le plus efficace même avec des valeurs apparemment peu élevées, et même si les fréquences plus élevées semblent moins pénétrer dans les organismes. Rendez-vous dans vingt ou trente ans ! même si déjà des personnes basculées dans l'hypersensibilité électromagnétique (7‰, en augmentation) présentent des troubles allant de simples malaises diffus à des arrêts cardiaques. Des cas reconnus existent.

     

    D – Qu'en est-il de la confidentialité des données ?

     

    La question avait été soulevée à propos de la collecte des courbes de charge des capteurs  Linky, et écartée d'un geste désinvolte par les décideurs. Ces capteurs contribuent,  comme beaucoup d'autres collecteurs de données, à cerner les humains de multiples  façons. Ceux-ci sont tracés via les voitures électriques, les téléphones portables, peut-être aussi des vêtements pucés (si cela n'existe pas encore, c'est envisageable). Leurs cartes, bancaires, de santé, "de fidélité", leurs passes pour transports en commun ou pour entrer à la piscine,  leurs "objets connectés" usuels à la maison peuvent aider à les connaître mieux qu'eux-mêmes.

    Ce genre de suivi est-il désirable ? Chacun n'a-t-il pas droit à garder une intimité inviolable ?  Avec la chasse mondiale aux données, conduisant à collecter pour chaque personne sur  cette Terre des téraoctets de données diverses, ces montagnes de données peuvent ensuite permettre, connaissant les personnes, de les influencer de façon plus ou moins insidieuse. Nous avons bien dit : peuvent permettre, mais le risque est là.

     

     

    En manière de conclusion, provisoire sans doute

     

    Un tel déploiement sur tout le territoire, voire sur le monde entier, est-il souhaitable ? A chacun de se poser la question. Donc, à chacun d'accepter la 5G, de même que tout ce qui gravite autour, OU PAS. L'essentiel est que chacun, ou au moins chaque communauté urbaine, puisse avoir le choix. Ce n'est pas le cas actuellement. Par exemple, il peut sembler que ce soit un droit légitime de préserver des zones blanches pour les électro-hypersensibles. Rappelons tout de même que la 5G n'est en quelque sorte que l'une des autoroutes de cette collecte de données, même si elle est sans doute la plus importante. L'ennui réside dans le fait qu'elle n'est pas neutre au niveau financier, au niveau énergétique, au niveau environnemental,  au niveau biologique, et qu'elle est certainement l'un des moyens les plus intrusifs pour collecter des données. Face à de tels enjeux, les humains doivent avoir la possibilité de définir au moins leur avis.


  • Commentaires

    1
    Lenno
    Mardi 22 Décembre 2020 à 03:34
    Bravo pour ce travail de synthèse que nous ne manquerons pas de diffuser largement et serviront de suppot à nos interventions en Drôme Ardèche pour une vrae et totale informations de nos compatriotes
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